Le « petit livre d’orgue » (Orgelbüchlein) de Bach est une boîte à bijoux : 47 pièces brèves pleines d’invention, de fantaisie, de véritables trouvailles. On s’en doute, jouer ces chorals à deux plutôt que seul est infiniment plus facile. Les parties de clavier ainsi obtenues sont toutes d’un niveau technique très abordable : elles vont du extrêmement facile au relativement facile, de sorte que, selon les cas, un jeune élève pourra les jouer avec son professeur ou un camarade, ou bien deux amateurs prendront plaisir à les déchiffrer en duo.
Installer deux instruments à clavier dans une même salle, ce qui était jadis un problème, n’en est plus un aujourd’hui. Il ne faut pas hésiter à utiliser un clavier numérique associé à un piano. Les claviers à mémoire permettent aussi de lire ces pièces par moitié ou de jouer seul en duo avec son piano.
Au-delà d’une ouverture à d’autres pratiques, y a un réel intérêt musical à présenter ces chorals dans une écriture pour deux instruments. Tantôt les « figures » se répondent d’un instrument à l’autre, et il est plus clair pour l’auditeur et plus plaisant pour les instrumentistes de matérialiser ces imitations par un jeu d’échange entre les deux claviers ; tantôt des « idées musicale », nettement rythmiques, gagnent à être jouées au piano, pour s’opposer à la fluidité de coulées mélodiques.