La Harpe occupe une place particulière et importante dans mon catalogue. J’ai souvent utilisé la puissance rayonnante et poly-instrumentale que recèle ce magnifique instrument aussi bien dans mes œuvres de musique de chambre qu’en orchestre. Associer la Harpe à une composante sonore aussi riche et imposante qu’un Orchestre d’Harmonie a rapidement germé dans mon esprit. Certes, dans un premier temps, plus pour m’imposer le défi de réussir cette gageure puis, par la suite, avec l’envie évidente d’offrir à cet instrument un contexte musical riche et inattendu.
L’œuvre reste dans la tradition du concerto afin de favoriser cette « rivalité » entre le soliste et l’orchestre, la courte cadence de Harpe réaffirmant ainsi la référence à la forme classique.
C’est le poème de François Cheng « Un jour, les pierres » qui m’a porté tout au long de cette composition. Certains éléments sonores du début de l’œuvre peuvent suggérer d’éventuels entrechocs minéraux mais il serait risqué de vouloir poursuivre l’audition de l’œuvre sur ce terrain-là !