A propos de l'auteur : THOMAS Eugène

THOMAS Eugène

Eugène Thomas [Fréland (Haut-Rhin), le 6.11.1841 – Sainte-Marie-aux-Mines (Haut-Rhin), le 11.10.1918] accomplit ses premières leçons musicales sous la direction de son père, organiste à l'église de Fréland.

C’est ainsi qu’il étudia le piano, l'orgue, le violon et la composition, disciplines qu'il pût approfondir auprès des organistes les plus réputés de la région colmarienne : Jean-Georges Falcinella (Kaysersberg) et Gaspard Vogt, successeur de son père Martin (qui avait été élève de J.-C.-H. Rinck et de Michael Haydn) à l'orgue de la collégiale Saint-Martin de Colmar.

Après un bref titulariat à l'orgue du couvent des pères Prémontrés de Tarascon (1861), Eugène Thomas choisit de regagner sa terre natale. Il remplit les fonctions de maître de musique au lycée de Colmar, puis s'établit définitivement à Sainte-Marie-aux-Mines en 1863.

Il devint organiste titulaire à l'église Sainte-Madeleine, professeur de musique (théorie, orgue et piano) et chef de la fanfare (à partir de 1873) et de l'orchestre de la ville. Dès lors, E. Thomas fut reconnu comme un grand pédagogue, un brillant interprète des œuvres de J.-S. Bach et un improvisateur distingué.

Animé d’un profond sentiment religieux, il sut participer avec efficacité à la Société alsacienne de musique religieuse dès sa fondation en 1884. En hommage à ses efforts, les différents maîtres de chapelle de la cathédrale de Strasbourg qui furent ses contemporains n’omirent jamais de programmer plusieurs de ses pièces lors des grandes fêtes. Son activité de compositeur lui valut également une belle renommée.

Dans l'abondant catalogue de ses oeuvres on dénombre 7 messes, un grand nombre de motets (solos, duos, chœurs à 3 et 4 voix), plus de 200 pièces pour orgue (préludes, fugues, Noëls, solos, trios…), une cinquantaine de pièces pour piano en majorité écrites pour ses élèves (berceuse, mazurkas, gavottes, menuets, sérénades, valses, études, préludes …), plusieurs morceaux pour orchestre d'harmonie (polkas, fantaisie, valses, pas redoublés, gavottes…), ainsi qu’un quintette à cordes (sérénade) et une suite pour orchestre.

La majeure partie d’entre-elles sont restées manuscrites, les autres ont été publiées en France et en Allemagne (Ista-Beausier, Max Wettig, Caecilia, Katholische Lehrerzeitung, Breitkopf et Härtel, Sénart…).

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